Le temps passe vite, j'aime de moins en moins sortir de chez moi.. du coup, je ne vais plus trop au cinéma...
Et lorsque j'y vais, je suis la plupart du temps tellement déçue et énervée par ce que je vois que ça ne vaut même pas la peine que je donne mon avis ici...
Je passerai donc sur les critiques de Savages (ouais super on est super top modèles, on deal du canabis, on est riches, beaux, on baise comme des ptits fous, on a
plein de potes qui peuvent tout pirater, nous armer comme des guerriers d'une grosse armée, les méchants sont les mexicains à qui on fout une branlée et même que la méchante est une femme), que
j'attendais pourtant un peu, parce qu'Oliver Stone est un réalisateur que j'apprécie, qui a toujours une critique assez acerbe de la société.. là, y'a rien de critique, juste de la meuf nue, du
gros flingue et des joints... uhm.. c'est mauvais de A à Z.
Je passerai aussi sur skyfall.. où la version la plus nulle de James Bond que j'aurai vue dans ma vie, aucun charisme, aucun scénario, du mysoginisme, des
incohérences incroyables (comment se fait-il que James se sort des morceaux de plutonium ou uranium appauvri de son torse, alors que c'est sa collègue qui lui a tiré dessus et qu'avec ces
morceaux il sait qui est le gros méchant parce qu'il n'y a que trois personnes au monde qui utilisent ce genre d'armes).. bref, c'était presque intenable tellement j'ai détesté !
Je suis ressortie très amère sur un sujet en particulier.. le rôle "mère-pute" de toutes les femmes dans le film ! bon, James est un séducteur, ça on le sait tous..
c'est un espion, qui a la classe, des gadget et des femmes.. mais là.. c'est même pas ça (et c'est sans dire qu'il ne termine même pas au lit avec une femme.. scène pourtant culte dans la
majorité des autres films), il couche avec trois femmes dans le film, une "exotique" que l'on voit quelques secondes à l'écran, sa co-équipière qui est bien remise à sa place (bah oui, elle a un
flingue, forcément elle rate sa cible et lui tire dessus, alors on la met derrière une machine à écrire, parce que quand même, ça fait moins peur et ça rassure notre petit James) et la copine du
méchant une "prostituée" qui semble française mais qui est en Chine, avec qui il couche mais qui se fait tuer devant ses yeux par le grand méchant (enfin, je n'ai pas vraiment été sûre qu'elle
soit morte) sans qu'il ne trouve autre chose à dire que le whiskey de 50 ans d'âge qu'elle avait sur la tête (et qui est donc tombé quand elle s'est fait tiré dessus) avait été gâché.. (WTF !)
donc, toutes ces femmes, on le sait, elles se consomment, par contre la grand cheffe du MI6, que tout le monde appelle maman (..) elle, ben non, elle ne passe pas dans son lit....
Virilité - virilité
Je dois avoir un problème en ce moment avec la représentation des femmes dans les séries et les films parce que je suis de plus en plus acerbe à ce sujet.. mais
après la saison deux de Walking Dead où j'ai vraiment enragé je crois que y'a plein de choses qui ne passent plus !
Comme souvent, je ne suis pas du tout en accord avec les affiches (et je détèste quand celles-ci se sentent obligées de sur-vendre un film, ça prouve pour moi qu'ils
tentent de forcer les gens à apprécier.. si un film est bon, aucun argumentaire n'est nécessaire et encore moins "c'est le meilleur film qui existe !)
Par contre, hier, je suis allée voir Thérèse Desqueyroux et j'avoue avoir bien aimé.. je n'ai pas lu le livre écrit en 1927, mais j'ai bien aimé l'ambiance du film.
J'ai un peu de mal à sortir Audrey Tautou du rôle d'Amélie Poulain et sa bouille toujours un peu boudeuse me semble toujours revenir.. mais j'ai frissonné en imaginant cette vie et ce destin
étrange...
Cette femme critique, acerbe, taciturne qui fini par s'ennuyer bien trop dans un rôle imposé par une place sociale très disciplinée...
Le film se joue dans la région de Bordeaux, ses pins, ses maisons carrées typiques.. j'y ai retrouvé un peu de l'ambiance de la région que j'habite et c'est plutôt
sympa. N'ayant pas lu le livre je ne savais pas à quoi m'attendre et les tenants et aboutissants de l'histoire étaient donc une surprise... Mais le ton du film me rappelle que voilà, il y a
parfois des choses qui sont fixées et parfois des envies et rêves qui s'envolent.. des choses qu'on aurait bien voulu sans vraiment savoir comment et quoi exactement.. mais ne pas avoir
l'impression d'être à la bonne place, se dire que tout ça, c'est rien et ce n'est pas important.. est un sentiment que je connais...
J'ai vu aussi La Chasse, un film danois, dont je n'avais pas entendu parler.. j'ai, comme souvent avec ma carte illimitée, pris une affiche qui me plaisait et y suis
allée à l'instinct.. je n'ai pas été décue ! Autant tant de film m'agacent, c'est souvent trop bling bling bang bang (ou alors je m'ennuie vraiment des films américains), mais là, c'est
terriblement prenant !
je vous laisse le synopsis d'allo ciné qui dit tout en ne racontant rien :
" Après un divorce difficile, Lucas, quarante ans, a trouvé une nouvelle petite amie, un nouveau travail et il s'applique à reconstruire sa relation avec Marcus, son
fils adolescent. Mais quelque chose tourne mal. Presque rien. Une remarque en passant. Un mensonge fortuit. Et alors que la neige commence à tomber et que les lumières de Noël s'illuminent, le
mensonge se répand comme un virus invisible. La stupeur et la méfiance se propagent et la petite communauté plonge dans l'hystérie collective, obligeant Lucas à se battre pour sauver sa vie et sa
dignité."
Il faut dire que l'acteur principal Madds Mikkelsen m'avait déjà pas mal percuté dans Valhalla Rising (le guerrier silencieux) il y a trois ans..
j'étais allée le voir sans trop savoir à quoi m'attendre non plus, et je me suis retrouvée en face d'un "barbare" qui ne dit rien, avec son oeil crevé et ses
muscles.. un film très sombre, très violent, mais avec cette touche extraordinaire qui donne LE ton particulier qui rend certains films spéciaux... un jeu d'acteur pas évident et terriblement
bien incarné !
On retrouve donc ici ce même acteur, totalement métamorphosé (et quand on sait qu'il a joué dans James Bond aussi, ça donne l'éventail de rôles différents que cet
homme peut interpréter !), en homme un peu perdu par la vie, qui se reconstruit tranquillement. Qui a un métier qui lui plait bien, c'est un homme calme, tranquille à la recherche de bonheurs
simples - l'amitié, l'amour, la paternalité et la chasse..
Et puis lui tombe dessus quelque chose difficilement combattable.. une accusation. Quelques mots... et tout bascule !
Je suis ressortie la boule au ventre, avec cette impression mi figue mi raisin que les protagonistes ont bien fait, que dans ce genre de cas, il faut réagir et c'est
ce qu'ils font, malheureusement pour le personnage principal qui se retrouve presque seul au milieu d'une petite ville qui le regarde maitenant comme un monstre !
Le rôle est superbement incarné, la lumière du film donne aussi cette touche très automnale au film, tout est dans des teintes presque sépia, l'image est magnifique,
la photo aussi.
Je suis très sensible aux films qui ont ces petits moments magiques d'une neige qui tombe, de feuilles mortes dans une forêt silencieuse.. ces petits silences dans
les histoires qui leur font prendre une dimension, une incarnation. J'ai retenu mon souffle, j'ai eu les larmes aux yeux, l'envie de dire, mais vas-y ! dis leur ! crie ! défends toi !
C'est une histoire humaine et ça m'a touché !
J'aime bien les réalisateurs nordiques... Festen (même réalisateur), Antichrist, Morse, Fucking Åmål, Millenium.. J'aime la neige, les pays
froid, les gros pull en laine moche.. Les grandes familles riches, les grosses maisons, se retrouver pour des dîners géants.. du feu de cheminée.. Je crois que ça me parle beaucoup.. ce grain
d'image particulier, cette neige qui semble vouloir toujours tout endormir et qui révèle souvent une part très animale des hommes et des femmes...